L’humain a recours à plusieurs pratiques sexuelles. Certains trouvent leur satisfaction sexuelle auprès d’une autre personne de sexe opposé. D’autres sont attirés par les objets. D’autres encore trouvent un intérêt sexuel et leur épanouissement en ayant des rapports sexuels avec des animaux. Dans ce cas, on parle de zoophilie. Tout du Web vous dit ce que vous devez savoir sur cette pratique.
Des origines anciennes
Cette tendance d’attirance sexuelle envers les animaux est née au XIXe siècle. De nombreuses confessions religieuses l’ont considéré comme un crime contre nature au moyen-âge. Dans la mythologie grecque, les légendes se constituent de personnages hybrides. Ces créatures se révèlent alors à la fois homme et animal. Ils résultent d’un acte sexuel entre un humain et un animal. C’est ainsi que le Minotaure, un personnage grec a vu le jour suite à l’union de Pasiphaé et d’un taureau.
La relation entre l’homme et l’animal ne s’arrête pas là. En réalité, Zeus, lui aussi, eut recours à des transformations animales afin de s’accoupler avec d’autres personnages de la mythologie. On pense particulièrement à sa transformation en cygne pour s’accoupler avec Léda. Il est également métamorphosé en taureau pour coucher avec Europe. Sa relation sexuelle tenue avec Antiope s’est aussi tenue avec une apparence de satyre.
Un acte pourtant réprimé dans l’antiquité
Au-delà de ses origines basées sur la mythologie grecque, la zoophilie a été perçue comme un crime. C’est ce qu’explique un expert dans l’étude animale. Il s’agit du professeur Nicolas Delon basé à New York. « Nos ancêtres ont intériorisé une forte réprobation de la zoophilie pour des raisons telles que la peur de la contamination, une aversion de la sexualité non reproductive, puis une tendance générale des systèmes moraux à prohiber les transgressions au sens littéral : du sacré, de l’espèce de la nature… Pour ces diverses raisons, le crime longtemps innommable a été considéré comme contre-nature », affirme-t-il.
L’Église au moyen-âge en plus de nommer cette orientation sexuelle de sodomie, lui confère le caractère d’hérésie. Et bien évidemment, toute hérésie méritait le châtiment ultime : la mort. C’est alors que le crime est puni par le bûcher. L’auteur et l’animal sont donc brûlés.
Ainsi donc, on n’a pas hésité à faire recours à de terribles châtiments afin de bannir cette pratique. C’est le cas au XVIe siècle où de nombreux hommes ont perdu la vie. Les autorités d’alors, pour punir, ont recours à la pendaison. Les paysans et bergers soupçonnés de zoophilie ou pris la main dans le sac sont pendus sur la place publique.
Les animaux les plus concernés
La zoophilie touche grandement les animaux domestiques. Elle concernait plus les espèces ovines. Elle touchait également les chiens, mais aussi les chevaux, les coqs et les poules. C’est ce qu’a rapporté le professeur Sergio Bernardina dans son œuvre « Anthropologie et sociétés » parue en 2015.
L’hindouisme et la zoophilie
Si le christianisme percevait la pratique de la zoophilie comme un crime méritant la mort, il n’en est pas autant pour l’hindouisme. Autrefois, des personnes religieuses hindouistes s’adonnent à cette pratique. Une révélation issue d’anciens textes relatifs à cette religion. En s’y référant, avoir des rapports avec des bêtes ne constitue pas un crime si l’on respecte certaines conditions. Toutefois, de nos jours, la zoophilie s’avère interdite dans cette religion.
Une pratique tendancieuse aujourd’hui sur internet
Aujourd’hui encore, la zoophilie se pratique. De nombreuses personnes s’en donnent à cœur joie sur internet. La toile s’inonde de jour en jour de vidéos zoophiles. Sur de nombreux sites internet, des curieux, voire des pratiquants accourent des millions de fois pour visionner ces images. Sites Web, forums de pornographie et même sites de rencontre pour zoophiles ont le vent en poupe.
Dans les rubriques de faits divers des médias, l’actualité renvoie très fréquemment à des cas de zoophilie un peu partout dans le monde. On se rappelle l’homme de 52 ans qui a été condamné en 2018 en Thaïlande. Ce dernier se servait des réseaux sociaux pour faire l’apologie de cette pratique. Ses différentes publications concernaient notamment des propositions d’actes sexuels avec des chiens délaissés moyennant une rémunération.
L’année suivante, c’est-à-dire en 2019, en Pennsylvanie, des adultes de 31 à 41 ans n’ont pas hésité à publier sur internet leurs gestes sexuels avec des animaux. Les prévenus ont reconnu devant la justice avoir, pendant 5 longues années commis la zoophilie. Ils ont tenu des rapports sexuels avec des juments, des chiens, des vaches et des chèvres.
Il ne faut pas non plus oublier cet Américain qui a mis en ligne une vidéo de lui infligeant une torture et un viol à son chien. Un cas d’agressions sexuelles et de mauvais traitements sur les animaux parmi tant de nombreux autres actes de cruauté publiés sur internet.
Une maladie selon l’OMS
Dans sa classification internationale des maladies établie en 2018, l’Organisation mondiale de la Santé a rangé la zoophilie comme une maladie. Selon l’institution internationale, toute personne éprouvant un désir sexuel ou une excitation sexuelle envers un animal est atteinte d’un trouble paraphilique.
L’organisation va plus loin en classant les personnes éprouvant des pulsions et fantasmes sexuels envers les animaux dans la même catégorie que les pédophiles. Cette comparaison entre la zoophilie et la pédophilie s’explique par le fait que les prédateurs sexuels dans les deux cas choisissent leur victime selon sa vulnérabilité. La domination du prédateur sexuel prévaut sur la faiblesse de l’animal victime.
Classification des zoophiles
Les personnes qui éprouvent une attirance sexuelle vis-à-vis des animaux se classent en plusieurs catégories. Cette conclusion du professeur Anil Aggrawal parvient à la suite de ses travaux réalisés en 2011. De ces recherches, il ressort que cette classification se répartit en 3 niveaux. Le premier regroupe tous les individus qui développent des fantasmes sexuels pour les animaux et qui n’ont pas encore expérimenté la zoophilie.
Vient ensuite le deuxième niveau. Là, on retrouve les individus qui, en plus de développer des fantasmes érotiques sur les animaux, tiennent des contacts avec les bêtes. Enfin, le troisième et dernier niveau rassemble toutes les personnes qui ont déjà une fois dans leur vie, tenu des rapports sexuels avec les animaux. Et cela, peu importe s’ils ont soulagé leur libido avec ou sans sévices graves.
Profil type d’un zoophile
Les zoophiles développent bien des attitudes et comportements qui permettent de les reconnaître. Grâce aux travaux de plusieurs chercheurs, notamment Andrea Beetz, nous pouvons avoir une idée sur la personnalité de ces individus. La chercheuse allemande a en réalité adressé une série de questions à l’endroit des zoophiles. Ce sondage a donc permis de déceler le comportement de ces adeptes de sexualité hors norme.
Les zoophiles représentent pour la plupart des gens timides. Ces derniers n’éprouvent aucune difficulté à briser les règles sociales établies afin de s’exprimer. Le zoophile a alors du mal à vivre selon les principes de la société. De même, en plus d’être bienveillant et sympathique, il recherche chez l’animal ce qu’il ne trouve pas chez l’humain. Par ailleurs, une étude réalisée par l’Américaine Hani Miletski a aussi démontré que la majorité des zoophiles ont déjà eu à faire l’amour soit avec un homme, soit avec une femme.
Des risques sanitaires pour l’humain
Les relations sexuelles entre les humains comportent des risques. Ce ne serait donc pas étonnant que la zoophilie échappe à ce cas de figure. Avoir une vie sexuelle avec un animal vous expose à d’énormes risques de maladies. L’homme peut lors du contact sexuel, contracter la leptospirose ou la rage. Il peut également se voir transmettre la brucellose de même que la fièvre Q. Mais les risques ne se limitent pas uniquement à ces zoonoses.
Les réactions de l’animal au cours de l’acte peuvent prendre des tournures violentes et causer des blessures graves. Des réactions allergiques peuvent également en découler sans oublier les infections sexuellement transmissibles lors de la pénétration. En 2011, une étude réalisée au Brésil conclut que le rapport sexuel entre un humain et un animal peut engendrer un cancer du pénis chez l’humain. Pour les animaux, cela est perçu comme une maltraitance, car il peut endommager les organes génitaux de la bête.
La zoophilie et la loi
En France, jusqu’en 2000, les zoophiles ne craignaient aucune condamnation malgré le Code pénal de 1791 et celui 1810 abolissant la bestialité. Ce n’est qu’en mars 2004 que la législation française défend la cause animale et condamne à travers la loi 2004-204, les zoophiles. Dès lors, tout individu pris en plein délit de zoophilie encourt une peine allant jusqu’à deux années de prison ferme.
De plus, il devra s’acquitter de 30 000 euros d’amende. La condamnation va plus loin en interdisant au zoophile de posséder un animal. À l’inverse de la France, les États-Unis ne prévoient aucune loi qui réprimande cette activité sexuelle. Toutefois, près d’une trentaine d’États américains ont jeté en prison en 2012, de nombreux zoophiles. Par ailleurs, en Europe, seulement trois pays acceptent encore la zoophilie à savoir la Roumanie, la Hongrie et la Finlande.
Au Japon, au Brésil, en Argentine, aux Philippines, ce comportement sexuel est légal. Ce qui n’est pas le cas au Canada. Partout dans le monde, depuis de nombreuses années, des défenseurs des droits des animaux militent pour la protection des animaux. Leur combat pour la protection animale et la fin des souffrances et maltraitance des animaux semble donc porter ses fruits.
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