Capybara : ce qu’il faut savoir sur ce rongeur

Capybara

Le monde animalier regorge d’un grand nombre d’animaux rongeurs. S’il y en a qui nous paraissent bien connus comme l’écureuil, le lapin, le rat et le hamster, d’autres par contre nous semblent très étranges. Connaissez-vous le capybara, ce rongeur ressemblant au cochon d’Inde ? Avez-vous déjà entendu parler de ces bêtes ? Voici tout ce que vous devez savoir sur le plus gros rongeur au monde ! Lisez.

Origines et caractéristiques du capybara.

De son nom scientifique Hydrochaeris Hydrochaeris, le capybara se présente comme le plus gros rongeur du monde animalier. En effet, ce mammifère de la famille des cavidés, originaire de l’Amérique du Sud, mesure en moyenne un mètre de long pour 50 voire 60 kg. Son corps est couvert de poils de taille courte. Son fourreau peut alors arborer plusieurs couleurs. Du gris foncé au brun rougeâtre, cette variation de couleur le protège contre les autres prédateurs.

Contre eux, il n’hésite pas à se servir de ses deux paires d’incisives très tranchantes pour mordre. On rencontre deux races de capybaras : le capybara grand cabial et le capybara de Panama. Le second est réputé pour son apparence plus petite que le premier. Les capybaras actuels résultent d’une mutation qui a débuté il y a 66 millions d’années.

Durée de vie

L’espérance de vie du capybara dépend de son mode de vie. Les capybaras qui vivent dans leur milieu naturel, c’est-à-dire dans les milieux boisés humides, possèdent entre 8 et 10 années de vie. Par contre, ceux en captivité vivent entre 12 et 15 ans. Une différence qui s’explique par les difficultés rencontrées par l’animal à l’état sauvage. Il y est constamment exposé aux prédateurs lorsqu’il doit aller chercher de la nourriture.

De plus, les capybaras peuvent être soumis au stress en raison d’une pénurie alimentaire. Pendant ce temps, ceux en captivité jouissent d’une vie meilleure. Ils se nourrissent sans grande difficulté grâce à l’humain. Et à l’inverse des herbivores dans la forêt, les capybaras en captivité sont épargnés par les parasites et les maladies. Ils subissent des vaccinations fréquentes. Ce qui ne semble pas le cas pour ceux qui vivent en milieu naturel, exposés au danger de la chasse.

Croissance

Le capybara possède l’une des mobilités les plus précoces du monde animal. À sa naissance, l’herbivore détient la capacité de voir tout ce qui l’entoure. En plus de ses yeux grandement ouverts, le bébé Capybara se transforme déjà en un grand débrouillard.

Il peut donc marcher, nager à la suite de sa mère afin d’éviter les prédateurs. Après les seize semaines qui suivent sa naissance, l’animal est soumis au sevrage. Il sera ensuite renvoyé par le chef de clan six mois plus tard. Le taux de croissance chez les capybaras paraît très accéléré.

Habitat naturel

Observer un capybara dans son habitat naturel sans aller au zoo, exige de faire un tour dans la faune d’Amérique du Sud. Le choix est multiple tant ces rongeurs habitent en Amazonie, en Uruguay, en Colombie, dans les Andes et même au Panama. Ces lapins aquatiques préfèrent en réalité des milieux boisés très humides comme les savanes, les prairies et forêts pluviales. Il n’est donc pas étonnant de les observer près des rivières, des marécages, des étangs, des marais et fleuves.

Un excellent apnéiste

Malgré sa taille et son poids, le capybara se révèle un très bon nageur. À l’instar des castors ou des hippopotames, il passe beaucoup de temps dans l’eau. Cet endroit constitue le seul refuge pour ces rongeurs, proies des prédateurs comme les pumas, les aigles et les jaguars. Dans l’eau, ces animaux trouvent également leur nourriture constituée essentiellement d’herbe.

Le mammifère possède l’avantage d’avoir des yeux, des oreilles et des narines tous localisés en haut de sa tête. Ainsi, en plus d’avoir une excellente vision pendant qu’il nage, il jouit également d’une bonne capacité à respirer.Encore plus étonnant, l’animal peut dormir dans l’eau.

Si le capybara peut rester en apnée durant plusieurs minutes, c’est aussi en partie grâce à ses pattes légèrement palmées. La longueur de ses pattes postérieures lui facilite par ailleurs la nage. Contrairement à ce que pourrait suggérer son apparence, le capybara est un super coureur audacieux. Il se sert aussi des alligators pour se transporter au besoin. Un rongeur qui n’a peur de rien.

Habitude alimentaire du capybara

Le capybara se révèle un rongeur de nature herbivore. Le mammifère à l’appétit vorace, peut se gaver de plus 3 kg de nourriture quotidiennement. Il se nourrit de plantes aquatiques, mais aussi de racines. De même, l’habitude alimentaire du capybara se constitue d’écorces, de canne à sucre, de tiges de maïs et de roseaux. Le rongeur coprophage prend également plaisir à manger des fruits tels que les pastèques.

Ce qui ne l’empêche pas tout de même de se faciliter la digestion en ingurgitant ses propres excréments. La coprophagie lui permet de bénéficier de nutriments supplémentaires, notamment des protéines et des vitamines. Et comme si cela ne suffisait pas, il a parfois aussi tendance à régurgiter sa nourriture pour l’avaler de nouveau. Un comportement digne d’un ruminant.

Comportement social du capybara

Ces rongeurs, bien que forts individuellement et indépendants, savent aussi s’adapter à la vie en groupe. S’ils passent presque toute la journée à dormir sur les berges, cela ne les empêche pas d’avoir une vie sociale organisée. Dès l’apparition de la saison sèche, les différents groupes se joignent afin de former une grande troupe. En couple ou en troupes de plusieurs individus, les « communautés Capybara » établissent une hiérarchie bien définie. Les plus forts dominent et ont la mainmise sur les ressources de subsistance.

De plus, ces mâles dominants bénéficient plus d’opportunités d’accouplement que les autres mâles du groupe. Ces derniers représentent les jeunes célibataires. La survie de l’espèce repose essentiellement sur cette cohésion sociale dans laquelle les plus forts protègent les plus faibles. Mieux encore, une femme adulte en plus d’allaiter sa propre descendance, nourrit également les petits des autres hardes familiales.

Communication du capybara

En ce qui concerne leur communication, elle se compose de différents types de cris. Le capybara peut donc faire recours à des sifflements pour alerter ses pairs. Aussi, il peut se servir des grognements. L’aboiement s’avère également un autre moyen de vocalisation chez ce mammifère très habile. En groupe, les rongeurs se transmettent des messages grâce aussi à leurs postures corporelles et leur sens de l’odorat.

Reproduction

Le cycle de reproduction du capybara se divise en plusieurs étapes. Ces herbivores prolifiques se reproduisent en saison pluvieuse.

L’étape de l’accouchement

Chez les capybaras, un mâle peut s’accoupler avec plusieurs femelles. L’accouplement représente la première étape de ce long processus de reproduction. Et comme chez plusieurs autres espèces animales, c’est le plus fort qui l’emporte.

Avant donc de s’accoupler à la femelle, les mâles doivent s’affronter dans un combat violent. À l’issue de ces confrontations, seul le vainqueur de plusieurs batailles gagne le privilège de la parade nuptiale. Il court derrière la femelle et s’accouple avec celle-ci, si elle l’y autorise.

L’étape de la gestation

Après 150 jours de gestation, la femelle Capybara, sur la terre ferme, donne vie à une portée de trois à huit petits. Parfois, il arrive qu’au lieu de donner naissance dans un terrier, la femelle opte pour l’eau.

L’étape de la responsabilité parentale

Chez les humains comme chez les animaux, les deux parents se doivent de s’impliquer dans la survie des enfants. Chez les capybaras, les deux parents ont des rôles bien définis. La femelle s’occupe de l’allaitement des petits. Elle leur procure également les soins nécessaires.

De son côté, le mâle se charge de leur protection et de la toilette. Bien que nés avec de grandes aptitudes, les petits ont besoin de protection. Le mâle a l’obligation de les protéger des prédateurs, mais aussi des autres mâles du groupe.

Relation avec les humains et adoption comme animal de compagnie

L’apparence adorable et la nature sociale des capybaras font d’eux d’excellents animaux de compagnie. Ainsi, bon nombre de Français décident d’adopter ces animaux très gentils et sympas. En effet, ils sont réputés pour leur coexistence pacifique avec toute autre espèce animale. Ajouter un capybara en compagnie de votre chien ou de votre chat ne présente alors aucun risque.

Dans plusieurs pays comme le Japon ou la France, prendre ces rongeurs comme petits animaux de compagnie nécessite une autorisation spéciale. L’adoption obéit donc à certaines conditions. L’exigence de cet animal de compagnie en matière d’habitat n’est pas négligeable. Vous devez lui fournir assez d’eau. Une piscine se révèle idéale pour permettre à cet animal semi-aquatique de se sentir dans son environnement.

Par ailleurs, procurez-lui un grand espace de vie composé de végétation, d’herbes et d’ombres pour se défouler. Pour son alimentation, le capybara doit manger des fruits et légumes, du foin et boire beaucoup d’eau. L’animal ressent aussi le besoin d’interagir avec les autres animaux.

De plus, assurer les soins de cet animal exige des visites fréquentes chez le vétérinaire. Vous sentez-vous prêts à assurer le coût exorbitant de la prise en charge de ce gros rongeur ? Rendez-vous dans un refuge pour animaux ou chez un éleveur d’animaux.