Cocoland Décryptage : Analyse des polémiques autour du site de chat gratuit

cocoland

Le site de chat en ligne gratuit Cocoland encore connu sous l’appellation coco chat, a traversé de vives polémiques. De multiples accusations ont ébranlé ce site de drague qui a tout de même su se réinventer. Retour sur les polémiques autour de ce site de rencontre français populaire très prisé pour la recherche de l’amour.

Sa création et ses débuts

Encore en vogue en 2024, le site de tchat gratuit coco chat fait partie des premières plateformes de rencontre en ligne en France. Son objectif d’aider à faire une rencontre amoureuse et à trouver la bonne personne paraît simple et rapide.

« Notre application va vous permettre de discuter avec des inconnus. Attention, il ne s’agit pas d’un tchat adulte. Vous devez être respectueux des autres et ne pas parler de sujets à caractère sexuel. En cas de manquement, votre téléphone sera banni. Le tchat permet de faire de nouvelles rencontres via une salle de discussion ». Telle se présente la description affichée par le site lui-même.

Depuis longtemps, elle offre la possibilité à des millions de mecs célibataires connectés de trouver leur compagnon via de nouvelles rencontres amicales ou amoureuses sérieuses.  À l’origine, ce site connu aujourd’hui comme Coco.gg portait l’appellation de Coco.fr. Dès sa création, elle a rencontré un franc succès auprès de la population jeune et senior de France.

Il facilite aussi la rencontre entre hommes et entre femmes avec le tchat gay et lesbien. Un Gay peut alors s’en servir pour rencontrer un homme qui cherche à tchatter avec lui. Le site de rencontre homo abrite aussi des lesbiennes venues pour discuter et se faire de nouveaux amis.

Un manque de contrôle spectaculaire

La raison du succès de ce site de rencontres considéré par certains comme le meilleur site de rencontre rapide semble toute simple. Sa popularité s’explique par son accessibilité et son utilisation facile.  Les hommes et femmes en quête d’aventures amoureuses ne renseignent aucune information personnelle pour s’inscrire.

En quelques clics, créez juste un pseudo, une photo de profil, précisez votre sexe, âge et code postal et rencontrez une âme-sœur sexy. Une bonne nouvelle pour ces utilisateurs désirant rencontrer l’amour dans la discrétion totale. On note aussi qu’il constitue le site de dating favori de nombreuses personnes en quête de chat sexe porno. Toutefois, si vous aimez tchatter pour passer des bons moments, pour faire des rencontres, pour trouver des nouveaux amis…, vous pouvez opter pour oxtchat.com.

Coco.gg démontre un laxisme déconcertant et un manque de contrôle vis-à-vis de ses utilisateurs. La vérification d’âge inexistante, des mineurs peuvent alors facilement s’inscrire sur le site et passer des heures à clavarder pour une relation sérieuse ou une rencontre ado.

Une plateforme à plusieurs fonctionnalités

Le tchat gratuit sans inscription payante fournit un salon de tchat coquin public et de rencontre en direct dans lequel les utilisateurs tiennent des discussions. De plus, il propose aussi des salons de discussion privés aux utilisateurs de même situation matrimoniale.

Il leur permet de trouver l’amour, de se brancher et de dialoguer en direct. Et tout comme la messagerie instantanée Messenger, pour faciliter les conversations, cocoland met à disposition des utilisateurs, le tchat webcam.

Elle consiste à utiliser la caméra du téléphone pour chatter et faire connaissance avec l’âme-sœur par des photos ou des vidéos. Les utilisateurs peuvent même développer des affinités et discuter en ligne grâce à un vidéo chat aussi bien en public qu’en privé.

Première polémique

La réputation du site a été mise à mal dès ses premières années avec une polémique sur l’exploitation des données des utilisateurs. En réalité, le site de rencontres gratuites a délibérément piraté les informations personnelles de ses utilisateurs. Il s’agit surtout de leurs identifiants MSN. Une première polémique qui n’a pas freiné la popularisation de la plateforme de rencontres rapides.

Le piratage du site

Cocoland a vécu ses premières heures sombres. Fortement utilisée par une communauté composée d’amateurs de meilleurs jeux vidéo, l’ascension de la plateforme connaîtra un frein. En effet, le premier site de chat gratuit de France subit un piratage de ses données par le mouvement de hackers Anonymous.  Un terrible événement qui marque le début d’une nouvelle étape dans l’existence de cette plateforme.

Un nouveau départ réussi

Suite à son sévère piratage, le site devient cocoland et connaît de nouveau une ascension fulgurante. Malgré l’avènement de nouveaux sites de rencontre concurrents comme Tinder, la notoriété de la plateforme semble au beau fixe. Chaque mois, des millions de personnes la visitent. D’autres faux sites de tchat portant l’appellation de coco chat apparaissent également sur Google Play.

Cocoland, des failles de modération

Au-delà du parcours réussi de l’application, celui-ci constitue un vrai terrain de chasse pour les criminels pédophiles. Destiné à créer des rencontres fructueuses entre utilisateurs, le site totalement gratuit basculera dans une autre dimension. Son absence de vérification d’identité laisse le champ libre pour les ados, proies vulnérables de ces prédateurs sexuels lors de tchat en direct dans la salle de chat.

Des adultes passionnés de rencontre par webcam s’adonnent désormais à une pratique malveillante. Ces seniors parfois libertins tiennent de nombreux échanges webcams avec des mineurs dans le but d’obtenir des faveurs sexuelles auprès de ces dernières. Ils ne craignent bien évidemment aucune restriction en raison de la politique et des conditions générales de cocoland. Le site pour adultes permet de créer un nouveau compte gratuitement sous une autre identité et pseudonyme.

La faille de sa modération concerne notamment l’entrée libre et le non-filtrage des messages, vidéos et autres contenus issus des discussions. Les contenus obscènes et coquins ne subissent aucune répression et leurs auteurs, au lieu d’être bannis définitivement, peuvent encore revenir. Ni fiable ni sérieuse en raison des faux profils non vérifiés, la sécurité de Coco.gg se révèle totalement inutile. Les pervers, les dealers et les escrocs s’y plaisent bien et menacent la santé des jeunes filles.

Cocoland ou Pédoland ?

Le site de rencontre d’un soir et de tchat sans inscription réelle se transforme en une plaque tournante de pédophilie. Ses démêlés avec la police et la justice trouvent leur origine dans des faits de pédopornographie et de prostitution. De nombreuses fois, la plateforme se retrouve au cœur de plusieurs affaires judiciaires.

L’arrestation de pédophiles en 2014

L’une des affaires ayant le plus secoué toute la France. En 2014, Cocoland se retrouve accusé d’avoir favorisé des actes pédophiles. Le journal Le Parisien, rapporte l’arrestation par la gendarmerie de deux pédophiles, utilisateurs de Coco chat. Les deux hommes tenaient régulièrement des discussions de séduction avec des filles mineures.

Alertée par leur comportement, la gendarmerie a décidé de prendre les choses en main. Une cyberpatrouille a permis de prendre les deux hommes en flagrant délit. En effet, pour y parvenir, la gendarmerie a créé un compte sur le site de rencontre par internet sous l’identité d’une fille de 13 ans.

Très vite, les concernés ont mordu à l’hameçon en entrant rapidement dans le chat-room de la supposée ado de 13 ans. Dans les messages envoyés, le journal rapporte que les pédophiles, adeptes de rencontres faciles, demandent à la fillette des photos d’elle nue. Ils ne s’arrêteront pas là.

Dans les messages envoyés par la suite, on peut voir les deux hommes exprimer leur souhait de tenir un plan cul (un rapport sexuel) avec elle, au-delà de la rencontre mobile. Les deux pédophiles pris la main dans le sac et accusés de corruption de mineurs ont écopé respectivement de 3 ans et 18 mois de prison.

Autres faits incriminants Cocoland

D’autres événements accablent Coco chat pour la mise en relation des mineurs avec des pédophiles. Toujours en 2014, deux lycéens de Cholet ont réussi à piéger des utilisateurs de Coco.gg. Âgés de 15 et 17 ans, depuis leurs navigateurs, ces deux jeunes ont publié sur le site de fausses annonces de rencontres et de rapports sexuels tarifés.

Les guets-apens soigneusement orchestrés se sont déroulés le 7 janvier, le 27 novembre et le 9 décembre 2014. Après de longs échanges, les piégeurs donnent rendez-vous à trois hommes âgés. Les pédophiles croyant à des rencontres réelles, ont honoré leur rendez-vous.

Grande sera leur surprise quand, au lieu de voir des filles mineures sur le lieu de rendez-vous, ils se retrouvent face à des garçons masqués. La police interpellera les lycéens après des plaintes déposées par les victimes dépouillées. Accusés de vol et tentative de vol, les deux jeunes ont comparu devant le tribunal.

En 2019, soit 5 ans plus tard, une autre affaire ternit la notoriété de Cocoland. Cette fois, les faits ont eu lieu à Brest. Le commissariat de la ville a mis aux arrêts un Brestois pour des faits commis entre 2013 et 2016. On lui reproche d’avoir téléchargé 3000 images et 160 vidéos d’enfants sur de milliers de profils sur le site de rencontre en ligne.

Lors de son interpellation, l’individu a déclaré avoir l’habitude de passer près de 8 heures quotidiennement sur la plateforme. À son audience, l’amateur de Coco chat a reconnu les faits et a plaidé coupable. Il purgera par la suite une peine de prison à en croire Ouest France.

En 2020, une affaire de proxénétisme éclata. Et encore, au cœur de ce scandale judiciaire, Cocoland. La police de Troyes a placé en garde à vue deux adolescentes, selon L’Est Éclair. Accusées de proxénétisme, ces jeunes filles matérialistes forçaient d’autres filles mineures à se prostituer pour les hommes rencontrés sur le site en ligne.